Monuments et architecture

Au cours des guerres anglo-normandes, Henri 1er Beauclerc, roi d’Angleterre et duc de Normandie, prend Alençon en 1113. La place forte est confortée par la construction d’un donjon en 1135. Pierre II, comte d’Alençon de 1361 à 1404, lance la construction d’un second château qui, au fil des décennies, va s’enrichir de nombreux bâtiments.

À partir du XVIe siècle, le château est progressivement détruit. Ne subsiste que le pavillon d’entrée de l’ancien château, qui sera classé au titre des monuments historiques en 1862.

En 1804, une maison d’arrêt est implantée dans l’édifice.

La prison y restera jusqu’en 2010. À partir de cette date, la Ville d’Alençon engage des négociations avec l’État pour l’achat du château et son programme de réhabilitation.

Un parc urbain dans les cours

La Ville d’Alençon, propriétaire du lieu depuis 2018, a fait le choix de créer un parc urbain dans les cours du château et de réaliser un aménagement radicalement moderne. Ce parc urbain baptisé du nom de Simone Veil (1927-2007), grande femme politique française, a été pensé comme un espace de découverte historique et patrimoniale grandeur nature, pour permettre aux Alençonnais comme aux visiteurs de s’imprégner du lieu et de son histoire si particulière.

Réaménagement du château

Depuis la fermeture du centre pénitentiaire, le château fait l’objet d’une réflexion pour son réaménagement. Après des travaux de curage réalisés pièce par pièce en 2022, l’agence spécialisée YLEX Architecture a effectué courant 2023, un relevé pierre à pierre. La réflexion se poursuit aujourd’hui pour déterminer le projet de réaffectation et de restauration du château en vue d’y créer des espaces ouverts au public.

La Halle au blé

Une coupole de verre emblématique de la ville

Construite fin XVIIIe – début XIXe, la halle au blé est ouverte au commerce des grains en 1812. Elle est ornée en 1865 d’une coupole de verre, à l’instar de la halle aux blés de Paris.

Au XXe siècle, elle connaît de multiples affectations : hôpital pendant la Première Guerre mondiale, elle devient ensuite le lieu de nombreux événements (foires, marchés, expositions…). Inscrite aux monuments historiques en 1975, elle est entièrement réhabilitée et mise en lumière en 2000.

La Halle au blé est aujourd’hui un bâtiment dédié à l’accueil d’expositions, et abrite notamment l’espace internet et le FabLab

Info utile
Ouvert tous les jours de 9h à 12h et de 14h à 18h Visite libre

Église de Jésuites – Médiathèque Aveline

Construite au XVIIe siècle, l’église des Jésuites se caractérise par sa charpente, dite à l’impériale, couronnée d’un campanile hexagonal façon observatoire.

Inscrite à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques en 1926, elle est restée l’écrin d’un patrimoine écrit exceptionnel, conservé dans de magnifiques bibliothèques. Celles du premier étage sont classées au titre des monuments historiques depuis 1982. Elles se composent de 26 armoires en chêne sculpté du milieu du XVIIIe siècle qui proviennent de la chartreuse du Val-Dieu. Cet édifice emblématique renferme un patrimoine écrit remarquable : 717 manuscrits, dont 125 du Moyen Âge, quelques incunables (livres imprimés avant 1500) et environ 40 000 livres anciens (imprimés entre 1500 et 1950).

L’église des Jésuites est aujourd’hui l’espace étude & patrimoine de la médiathèque Aveline, accessible à tout public toute l’année.

Lundi : fermé Mardi : 13h30 – 18h Mercredi : 10h – 12h30 et 13h30 – 18h Jeudi : 13h30 -18h Vendredi : 13h30 – 19h Samedi : 10h -18h

Hôtel de ville

Un clin d’œil au Petit Trianon

Bâti en 1783 par l’architecte Jean Delarue à l’ouest de la place Foch, l’Hôtel de ville, est construit sur l’emplacement d’une partie du château des Ducs d’Alençon.

Avec un équilibre très classique de style Louis XVI, sa construction en pierres de taille s’incurve avec élégance en un arc de cercle.

Maison d’Ozé

Manoir ou maison forte, bâtie en granit et flanquée de deux tourelles, la maison dite d’Ozé est construite vers 1450 par Jean du Mesnil, échevin d’Alençon. Elle est classée au titre des monuments historiques en 1903.

Hôtel de Guise – Préfecture

L’une des plus belles résidences préfectorales de France


Construit vers 1630, l’hôtel Fromont de La Besnardière, dit hôtel de Guise, accueille aujourd’hui la préfecture de l’Orne. Il est inscrit au titre des monuments historiques depuis 1903.

Basilique Notre-Dame

Une dentelle de pierre en cœur de ville

Au cœur de l’espace piétonnier du vieil Alençon, la basilique Notre-Dame étonne par ses proportions, l’élégance de sa nef de style gothique flamboyant, et par la délicatesse des structures de son porche. Achevé en 1510, son portail est composé de 3 arcades et de 3 gâbles finement ajourés qui suggèrent une dentelle de pierre. Dans la nef, la lumière filtre par des vitraux du XVI
e siècle. On trouve également une chaire à prêcher de 1536, et un buffet d’orgues classé du XVI
e siècle.

Ouvert tous les jours de 8 h 30 à 12 h et de 14 h à 17 h 30

Visite libre – Audioguides

L’orgue de la basilique Notre-Dame

Datant de 1537, cet instrument exceptionnel est classé au titres des monuments historiques depuis 1862. L’écrin qui l’enferme, un magnifique meuble Renaissance, a été en partie préservé au fil des siècles.

Resté muet pendant près de 40 ans, l’orgue a finalement été démonté à l’été 2014, pour être restauré et créer une nouvelle partie instrumentale. L’opération a été financée par l’État (Direction de la création artistique et direction régionale des affaires culturelles), la Ville d’Alençon l’association Mécénat pour les Grandes Orgues de Notre-Dame d’Alençon en partenariat avec la Fondation du Patrimoine elle-même.

Après deux années et 15 000 heures de travail minutieux de restauration et de remontage, il a pu de nouveau retentir le 1er septembre 2016 lors de son inauguration.

Aujourd’hui, l’instrument sert pour des concerts de haut niveau et pour l’enseignement au conservatoire à rayonnement départemental.

Télécharger le livret publié à l’occasion de la renaissance de l’orgue

Chapelle Notre-Dame de Lorette

La chapelle Notre-Dame de Lorette est fondée en 1699 par Louis Sevin, ancien curé d’Ancinnes, en l’honneur de la Vierge Marie. Elle est bâtie sur le modèle de la chapelle de Lorette en Italie, la Santa Casa, réplique de la maison de la mère du Christ à Nazareth. On ne compte qu’une douzaine de chapelles de ce type en France. Les façades, les toitures, ainsi que les deux portails en hémicycle de la chapelle sont inscrits au tire des monuments historiques depuis 1975.

Église Saint-Léonard

L’édifice a été construit à partir de 1489 par le duc René, second duc d’Alençon, puis par sa veuve Marguerite de Lorraine au début du XVIe siècle.

La façade principale, qui n’a probablement jamais été achevée, aurait dû être doublée par un porche polygonal, comme la basilique Notre-Dame.

Les travaux s’achèvent en 1897, avec la reconstruction de la chapelle Saint-Fiacre, dans le collatéral sud.

Sanctuaire Louis et Zélie Martin d’Alençon

Canonisés le 18 octobre 2015, les époux Martin occupent une place remarquable dans l’histoire de la Ville d’Alençon et de son patrimoine dentellier. Ils sont ainsi le tout premier couple de l’histoire dont les deux membres ont été proclamés saints en même temps.

Louis et Zélie Martin se sont rencontrés sur le pont Saint-Léonard à Alençon et se sont mariés moins d’un an plus tard le 12 juillet 1858 à l’Hôtel de ville, puis le 13 juillet à l’église Notre-Dame. Les époux Martin ont géré un atelier de dentelle au point d’Alençon : Zélie faisait le délicat travail d’assemblage de la dentelle rapportée par ses employées, tandis que Louis se consacrait à la gestion commerciale de l’entreprise.

De leur union sont nés 9 enfants, dont 5 filles ayant survécu et qui sont toutes devenues religieuses : Marie, Pauline, Léonie, Céline et Thérèse la cadette, plus connue sous le nom de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus ou encore sainte Thérèse de Lisieux.

Ils ont habité la maison du 50 rue Saint-Blaise de 1871 à 1877. La maison, devenue le sanctuaire Louis et Zélie Martin d’Alençon (anciennement la maison natale de sainte Thérèse), entièrement dédié à la famille Martin et à leur fille Thérèse, accueille chaque année les touristes et pèlerins à la recherche de spiritualité.

À noter

Le 26 janvier 2012, Alençon a officiellement adhéré à l’Association des Villes Sanctuaires en France, rejoignant ainsi 14 hauts-lieux spirituels de France comme Lourdes, le Mont-Saint-Michel, Chartres etc.
Sanctuaire Louis et Zélie Martin
50 rue Saint-Blaise – 61000 Alençon sanctuaire-louisetzelie.com